Il est nécessaire d'identifier les différentes eaux produites par les imprimeries car elles doivent être collectées dans des réseaux séparés afin de faciliter leur traitement et d'isoler les flux en cause lors d'une éventuelle pollution.
Cette fiche s'adresse aux imprimeries de labeur utilisant la technique de l'Offset. Chaque technique d'impression a une problématique "eau" spécifique. Cependant, les techniques de flexographie, sérigraphie ou d'héliogravure pourront trouver des éléments d'information dans cette fiche.
La gestion de l'eau dans le secteur de l'imprimerie
La problématique essentielle de la gestion de l'eau dans le secteur de l'imprimerie réside dans l'utilisation de substances nocives pour l'environnement aux différentes étapes de l'activité qui entraîne la production d'eaux usées chargées en produits polluants.
L'identification des eaux d'une imprimerie offset suit précisément les étapes du processus d'impression :
Etapes de process | Déchets liquides produits |
Préparation des films | - rejet de révélateurs, fixateurs, eaux de rinçage
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Préparation des plaques | - rejet de révélateurs usés, gommes pour certain CTP sans chimie, eaux de rinçage
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Impression | - résidus d'encres (pas d'impact sur l'eau car déchets solides), vernis, solution de mouillage
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Nettoyage, maintenance | - huiles usagées, solvants (chlorés ou non chlorés)
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L'imprimerie utilise assez peu d'eau potable, si ce n'est pour le rinçage. L'économie d'eau en amont n'est donc pas une préoccupation essentielle de cette branche d'activité. Cependant, des possibilités de recyclage d'eau de rinçage sont envisageables dans les étapes films et plaques.
Environ 2 000 enteprises exercent une activité d'imprimerie dans le bassin Seine-Normandie. Chaque activité génère près de 2 tonnes de déchets dangereux pour l'eau par an.
Source : Professionnels de l'imprimerie : adoptez une attitude pro environnementale - AESN
Les déchets liquides à traiter au sein d'une imprimerie
L 'essentiel des rejets liquides des imprimeries sont des déchets liquides à traiter comme tels (révélateur, fixateur, solvants, ...).
En dehors des eaux domestiques et des eaux de rinçage (sous réserve du respect des dispositions du règlement d'assainissement local), une imprimerie ne devrait rejeter aucun effluent au réseau d'assainissement collectif.
Pour plus d'informations sur le traitement des rejets dangereux des activités d'imprimerie, contactez un juriste spécialisé en droit de l'environnement dans le cadre d 'un entretien téléphonique personnalisé.
L'intérêt environnemental d'utiliser d'autres techniques d'impression
Si vous supprimez une étape du processus d'impression, vous supprimez par là même l'utilisation des produits chimiques qui lui sont associés.
Exemple : Utilisation du numérique ou technique de gravure directe
- le CTP (Computer to Plate) est une technique qui permet de supprimer l'étape de développement des films. Elle diminue donc très notablement l'impact de l'activité sur le milieu aquatique en supprimant l'utilisation et le rejet de bains de révélateur et de fixateur films.
- Le CTP sans chimie est une technique émergente qui permet de supprimer l'étape de développement des films mais également celle de développement des plaques.
Les bains de révélateur- fixateur et de rincage représentent environ 2/3 des déchets d'une imprimerie. Ils peuvent être supprimés à la source en utilisant les opérations de pré-presse avec un CTP sans chimie.
Source : Professionnels de l'imprimerie : adoptez une attitude pro environnementale - AESN.
L'utilisation de cette technique implique l'équipement de l'entreprise. Le coût de cette démarche doit être appréhendé dans son intégralité, coût de fonctionnement et performance environnementale compris (consommables et production de déchets compris).