Fiches Pratiques

Qu'est ce que les NOx ?

Les oxydes d'azote (NOx) résultent de la combinaison dans l'air à haute température de l'azote et de l'oxygène. Ils regroupent essentiellement deux types de molécules polluantes :

  • le monoxyde d'azote (NO),
  • le dioxyde d'azote (NO2).
Ils sont souvent exprimés en équivalent NO2.

Quels sont les effets des NOx ?

Sur la santé

Les NOx sont des gaz irritants qui pénètrent dans les ramifications les plus fines des voies respiratoires. Chez les personnes sensibles, ils peuvent provoquer des difficultés respiratoires, une hyperréactivité bronchique, et chez l'enfant ils favorisent l'accroissement de la sensibilité des bronches aux infections. Le dioxyde d'azote est le polluant le plus nocif pour la santé humaine.

Sur l'environnement

Comme pour les composés organiques volatils (COV) sous l'effet des rayonnements du soleil, les NOx favorisent la formation d'ozone dans les basses couches de l'atmosphère. En période estivale, les seuils fixés pour protéger la santé sont souvent dépassés sur l'agglomération parisienne. Les NOx participent à la formation des retombées acides et à l'eutrophisation des sols. Ils jouent également un rôle dans l'accroissement de l'effet de serre.

Quelles sont les principales sources d'émission des NOx ?

Origine des NOx

Les NOx proviennent majoritairement de la combustion des combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) et, dans la faible proportion restante, de quelques procédés industriels : production d'acide nitrique, fabrication d'engrais, etc.

Les principales sources d'émission de NOx sont :

  • le transport routier dont la contribution est en baisse depuis une dizaine d'années grâce à l'équipement des véhicules en pots catalytiques,
  • le secteur de l'industrie et de la production d'énergie (centrales thermiques, usines d'incinération et installations de chauffage).

Les mesures prises pour réduire les émissions du secteur des transports routiers permettent de faire chuter les émissions de ce secteur régulièrement depuis 2000.

Cependant la seule baisse des émissions de NOx du secteur des transports est insuffisante pour que la France soit en mesure de respecter les engagements pris dans le cadre de la directive relative aux "plafonds d'émission". C'est pourquoi les émissions des sources fixes doivent également être réduites.

La pollution par les NOx en Ile-de-France

L'objectif de qualité est souvent dépassé dans le coeur dense de l'agglomération parisienne (à l'intérieur du périmètre délimité par l'A86), au-delà, il est bien respecté.

Le NO2 est le seul polluant ayant conduit à des alertes, celles-ci restant exceptionnelles et semblant disparaître puisque, depuis 1991, le seuil d'alerte n'a été atteint que 4 fois : le 31 juillet 1992, les 10 octobre et 8 novembre 1995 et le 30 septembre 1997 (seul jour où a été appliquée la circulation alternée).

L'Ile-de-France a été la première région à se doter, le 25 avril 1994, d'une procédure d'information et d'alerte du public en cas d'épisode de pollution atmosphérique. Plusieurs fois modifiée et renforcée, elle fait l'objet d'un texte consolidé disponible sur le site d' airparif.

Objectif de qualité : 40µg/m3 en moyenne annuelle.
Seuil d'alerte : 400 µg/m3 en moyenne horaire ou 200 µg/m3 en moyenne horaire si la procédure d'information a été déclenchée la veille ou le jour même et qu'un nouveau risque est prévisible pour le lendemain.

Articles R 221-1 et suivants du Code de l'environnement.

Les objectifs de réduction

L'objectif prévu pour 2010, par la directive relative aux plafonds nationaux d'émissions du 23 octobre 2001, est une réduction de 30% des émissions par rapport au niveau de 1990. Pour atteindre cet objectif, la France a adopté, en 2003, un programme de réduction des émissions qui concerne l'ensemble des secteurs (industrie, transports, bâtiment, agriculture).
Directive 2001/81 du 23 octobre 2001 relative aux plafonds d'émission nationaux de certains polluants atmosphériques, JOUE du 27 novembre 2001.
Arrêté du 8 juillet 2003 portant approbation du programme national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (SO2, NOx, COV et NH3), JO du 30 octobre 2003.