Fiches Pratiques

Comment réduire les émissions de NOx ?

Pour le CITEPA, les solutions suivantes permettent de limiter les émissions de NOx.

Dans l'industrie

Les techniques primaires

Elles interviennent sur la combustion :

  • les brûleurs bas-NOx permettent de diminuer la température maximale de combustion en retardant le mélange entre le combustible et l'air de combustion,
  • l'injection étagée du combustible et/ou de l'air de combustion,
  • le "reburning" : la combustion se déroule en trois étapes. Une partie du combustible est brûlé en léger excès d'air, puis le reste du combustible est brûlé avec un défaut d'air et réduit ainsi les NOx générés dans la première étape, enfin, de l'air est injecté pour oxyder les imbrûlés formés dans l'étape précédente.
L'efficacité de ces techniques se situe entre 20 et 60%.

Les techniques secondaires

Elles permettent d'obtenir des taux de réduction plus importants :

La réduction catalytique sélective (SCR)

Les oxydes d'azote sont réduits par injection d'ammoniac ou d'urée dans les fumées en présence d'un catalyseur. La réaction se produit entre 280° et 400° C. Il présente en outre l'avantage de détruire les dioxines et les furannes : l'oxygène présent dans le mélange fumées-ammoniac les oxyde et les transforme en CO2 et H2O.

C'est le procédé le plus performant pour réduire les NOx avec une efficacité de l'ordre de 90 % .

La réduction sélective non catalytique (SNCR)

Les NOx sont réduits par l'action d'urée, d'ammoniac ou d'acide cyanurique injecté dans le foyer sans catalyseur. La réaction se produit à haute température (850 -1050°C). Bien qu'elle puisse parallèlement favoriser les émissions de protoxyde d'azote, de CO et d'ammoniac. Si la fuite d'ammoniac n'excède pas 3 ppmv, l'impact sur la conduite de l'installation est acceptable. Cette limite peut être respectée par une bonne maîtrise de l'injection du réactif et un dimensionnement correct des équipements de combustion.

C'est l'une des techniques de réduction des NOx qui présente le meilleur rapport " coût-efficacité ". L'efficacité est de l'ordre de 40 à 65%.

Dans le secteur résidentiel '?? tertiaire

Les "petites" chaudières, celles dont la puissance thermique est inférieure ou égale à 2 MW et qui ne relèvent pas de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement représentent une part non négligeable des émissions de NOx compte-tenu de l'importance du parc.
Des chaudières bas-NOx (fioul et gaz) sont disponibles sur le marché, mais elles sont plus coûteuses à l'achat que les chaudières standard.